On vous avez quitté en Australie, on se rejoint à Nouméa, capitale de la Nouvelle Calédonie.
Le trajet s’est bien déroulé et Lionel D., un pote Blanquefortais de Maxime est à l’aéroport pour nous accueillir.
Le temps de charger nos sacs, poussettes et enfants dans la Twingo, d’aller boire une mousse en front de mer et on arrive à l’appart.
Et là gros choc, il est situé face à la mer, sur la Baie des Citrons ou BD, soit l’équivalent du Saint Tropez local.
L’appartement c’est la grande classe :on est au 16 ème étage (le dernier), avec une terrasse de plus de 25 m2 et une vue difficilement descriptible.
Le mieux pour l’expliquer serait des photos :
L’appart en lui même est tout équipé cuisine équipée, accès internet, toilette avec jet nettoyant et réglage de la température de la cuvette !, lave linge (bien pratique), piscine (pas très utile vu qu’on est à 100 mètres de la plage),…
On avait trouvé cette réservation sur internet à « petit » prix par rapport aux tarifs de Nouméa et c’est donc une très bonne surprise.
Notre premier ressentit sur la Nouvelle Calédonie c’est déjà que c’est très beau en terme de paysage, et que cela fait bien plaisir d’entendre à nouveau parler Français.
Tom discute avec tout le monde dans la rue ravi en s’exclamant à chaque fois.
-« C’est génial, j’ai trouvé quelqu’un qui parle Français !»
Il y a 3 « peuples dominants » ici : Les Kanaks, Les Caldoches (ou Calédoniens) et Les Zoreilles (ou métro).
-Les Kanaks vivent en communauté, et la coutume est l’élément fondamental de leur identité puisque chacun apporte son possible (pêche, chasse, cueillette, réparation,… ) et assure ainsi la pérennité du système.
On est donc à des années lumières du monde moderne occidental.
Il existe des partis revendiquant l’indépendance comme le FLNKS et un prochain referendum aura lieu en 2014 à ce sujet.
Les jeunes kanaks sont très inspirés du mouvement Rasta également et on croise beaucoup de clan de « lockseus »
-Les Caldoches sont les descendants des premiers colons ou bagnards Français.
Ils sont généralement installés sur la côte ouest ou ils possèdent de grandes propriétés et pratiquent l’élevage.
On pourrait les comparer aux Cow boys Australiens et ont un fort accent Manouche Médocain.
-Les Zoreilles est le surnom donné aux métros. Regroupe les Français venus travailler sur Nouméa la plus part du temps en tant que fonctionnaires.
On passera donc quelques jours bien sympathiques à Nouméa avec découverte de la ville, plage et glandage à l’appart.
Egalement quelques soirées sympathiques avec Lionel et Camille sa copine.
Nous sommes aussi aller voir les Mercredis Passions à l’Anse Vata avec des stands de produits locaux, des animations de rue, concerts et spectacles de danse « Kanaky ».
Lionel qui vit là depuis plus de un an nous présente le Caillou et nous donne pas mal de conseils et d’anecdotes sur les caractéristiques du pays et son histoire.
Pour sa crémaillère, puisqu’ils viennent de changer de maison et se mettre en colloque avec 4 autres personnes, on nous a prêté une tente et des tapis de gym pour aller camper à l’île des Pins.
Et oui Samedi matin à l’aube on quitte avec regret notre appartement qui nous plaisait tant, mais ça va c’est pour la bonne cause : L’île des Pins, une des île paradisiaque les plus réputée au monde pour la beauté de ses paysages.
Seul hic, la météo est loin d’être au beau fixe, avec de grosses averses, un ciel gris et 35 nœuds de vent.
On embarque à bord du Betico (rebaptisé Vomico par les locaux ce qui va vite se confirmer) un gigantesque catamaran qui fait la traversé en 3 heures environ avant de continuer sur les îles de la Loyauté.
Le commandant de bord annonce que comme les conditions météo ne sont pas bonnes
il ne pourra pas aller jusqu’à la Loyauté, distribue des sacs plastiques à tous les passagers et nous avertit que cela va secouer sévère.
On s’endort tous aussitôt dans le bateau (il est 7 heures du mat), mais on est vite réveillé par le bruit et l’odeur de nos voisins.
Un vrai carnage la moitié du bateau vomit, et Tom est de la partie aussi.
On est content d’arriver enfin, même s’il pleut des cordes et que forcément cela gâche un peu le panorama.
Une navette nous conduit jusqu’à l’air de camping où on passera la nuit.
On s’installe comme on peut.
On dormira à 4 dans une tente 3 places (+ 2 sacs à dos) avec 3 tapis de sols épais de 3 cm et 2 duvets.
Cela nous change de l’appart de 70 m2 mais tout est hors de prix sur l’ile des Pins et c’est un mode d’hébergement assez répandu ici.
On sent de suite une ambiance très roots ici avec beaucoup de personnes vivant en tribu ou en communauté et qui vouent une importance extrême à leurs Terres.
On errera donc toute une journée à la recherche de jolis spots, et de rencontres locales.
La nuit en tente se passera… comme une nuit en tente quoi c’est à dire mal au dos puisqu’ en guise de matelas on a eu les racines des arbres sur lesquelles on avait fixé la tente.
Nouveau réveil à l’aube car nous allons faire une matinée de pirogue pour rejoindre un spot mythique de l’île.
A bord avec nous, 2 Antiboises (qui deviendront au fil de la journée les copines à Tom) et 3 amis métros.
Les paysages sont tout simplement magiques, du sable fin blanc, de l’eau turquoise, des palmiers, des pins,…
Peut être un des plus beau endroit que l'on a eu la chance de voir...
Après plus de 3 heures de navigation notre « chauffeur » nous dépose sur une petite plage et repart.
Les métros présents avec nous sortent la bouteille de Pastis pour immortaliser le moment.
Puis tout le monde part pour une marche en forêt d’environ une heure afin de rejoindre une autre rive.
C’est à ce moment là que l’on se demande comment on aurait fait si on avait été que tout les 4 avec poussette, sacs à dos, jeux de plage et Clara qui ne veut pas marcher !
Surtout qu’il faut à certains moments traverser des cours d’eau avec de l’eau jusqu’aux cuisses.
Lorsque l’on arrive enfin au spot baptisé piscine naturelle, on reste scotché par la beauté du lieu.
(Lagon avec les vagues qui cassent sur les rochers)
C’est également un spot de plongée très réputé.
On y passera donc la journée avant que les gérants du camping ne viennent nous récupérer en mini bus.
A peine le temps de replier la tente et les affaires et on reprend le ferry pour Nouméa ou Lionel nous attend.
On passera la soirée chez lui avec ses colloques et dormiront sur place.
Nous avons au passage appris les résultats des élections Présidentielle en France.
En Nouvelle Calédonie c’est le petit Nicolas qui remporte la majorité avec 62 % des votes !!
Après enfin une bonne nuit de sommeil, Camille nous dépose chez le loueur de voitures ou on récupère une petite Clio pour partir quelques jours à l’aventure dans la brousse Calédonienne.
Le temps que Maxime se réhabitue à la conduite à droite et nous fasse quelques frayeurs (pas facile après 6 000 km de conduite en Australie !) et nous voilà dans la pampa.
Changement radical de paysage, les routes sont très vallonnées et c’est beaucoup plus vert.
Petite escale à la roche Perçée ou l’érosion a eu raison de l’arche de roche mais ou on distingue un bonhomme qui a inspiré de nombreuses cartes postales.
Petit tour à Bourail fief de la culture Caldoche sur le Caillou avec un air de Far West dévolue à l’élevage de bétail.
En fin d’après midi nous voilà devant le camping sur la plage de Poé.
Mais grosse désillusion, on nous avait parlé d’une magnifique plage, seul hic c’est la marée basse et il faut presque la voiture pour accéder à l’eau.
Les gérantes du camping sont aussi agréables que Clara au réveil.
On finit donc dans un cabanon en bois les pieds dans l’eau mais vide.
On est dons passé d’un appartement de jet setter à un abris de garage ou on dormira à 4 (finalement à 3 puisque Maxime a préféré dormir dans la Clio) avec des tapis de sport posés sur la chape béton.
(Qui c'est les manouches?)
Nous passerons donc finalement la soirée avec un esprit un peu Robinson Crusoé, face à la mer qui est enfin remontée, devant un feu de fortune.
Les enfants adoreront, nos reins un peu moins !
(Voila notre jardin au réveil!! Pas la même histoire que la veille!!)
Au réveil, la mer est remontée et on comprend mieux pourquoi on nous avait conseillé ce spot.
L’eau nous offre un dégradé de couleur allant du blanc, au bleu en passant par le turquoise. Baignade en guise de réveil sur cette plage déserte, le top.
Puis on reprend la route pour rejoindre la côte est du caillou davantage peuplé par le peuple Kanak.
Le chemin est plutôt mouvementé avec une succession de virages pendant presque 2 heures qui auront raison de l’estomac de Tom.
Pendant qu’on est à l’arrêt sur la route pour nettoyer le travail de Tom, on se fait accoster par un Kanak avec qui on tappe la causette et qui nous invite spontanément à passer la nuit dans sa case.
On hésite mais déclinons l’invitation car on avait déjà réservé une nuit dans une tribu Kanak via le net.
On arrive donc dans le village, puis nous nous engouffrons dans un petit sentier ou on croisera des Kanaks fusil à la main, puis après avoir cherché le gite un bon moment, on arrive finalement à destination.
L’accueil est mitigé, on nous montre la case où l’on passera la nuit et les proprios se refugient chez eux.
On est un peu déçu car nous souhaitions vraiment pouvoir se mélanger et en apprendre plus sur leur culture mais leur concept est plus accès business et ressemble à une simple nuit en gîte.
Simone la Mama nous prépare quand même un bon petit repas à base de spécialité local mais nous expédie assez vite.
On regrette un peu de ne pas être aller chez Paul le Kanak rencontré le matin même qui nous aurait certainement accueilli avec plus d’authenticité !
Le lendemain au réveil, on prend la décision de retourner à Nouméa pour gérer toute la logistique de la suite de notre voyage (confirmation des vols pour la Nouvelle Zélande, location de camping car, pressing,…)
Afin de quand même voir du pays, on choisit de descendre la côte est.
Le contraste de paysage est saisissant.
On s’aventure sur une route accidentée longeant la mer bordée de falaises en terre rouge.
Mais au bout d’un moment on se demande ou cela va bien pouvoir nous mener puisque l’on ne croise ni panneau ni voiture et l’état de la route se dégrade au fil des kilomètres.
Lorsque l’on croise enfin quelqu’un, il nous informe que c’est une route minière et qu’il faut faire chemin inverse (info qui se révèlera fausse après vérification).
On arrivera finalement qu’en fin d’après midi et retournerons à l’appartement ou nous avions déjà séjourné et qui nous avait tant plu.
Notre dernière journée en Nouvelle Calédonie sera consacré à finir nos sacs, ballade en ville et dernière session plage avant un long moment.
On rejoint Lionel à la débauche pour passer une dernière soirée à la colloque ou nous dormirons quelques minutes puisque l’on repart vers 5 heures du matin pour l’aéroport.
On est obligé de repasser par Sydney ou on dormira une nuit avant de repartir encore une fois à l’aube vers Christchurch en Nouvelle Zélande.
Petite faille dans notre organisation car on pensait avoir réservé un hôtel à côté de l’aéroport mais celui ci se trouvait carrément de l’autre côté de la ville, du coup perte de temps, perte d’argent (100 $ de taxi a/r) et perte de quelques précieuses minutes de sommeil (puisque l’on doit repartir vers 4 h du mat).
Après vérification sur internet ce n’est pas nous qui avons fait l’erreur mais le site de l’hôtel qui annonçait 5 km de distance (contre 30 kilomètres en réalité) et qui plus est continuait avec leur mauvaise fois quand Maxime est allé gueulé !
Voilà encore une page de notre voyage qui se tourne. On en a finit avec le beau temps et nos photos de plage ou en maillot de bain puisque l’on fait une escale en Nouvelle Zélande (ou c’est l’hiver) avant de rejoindre l’Amérique du Sud.
On a tous adoré notre passage en Nouvelle Calédonie.
Nouméa est une ville très agréable à vivre, mais qui tranche complétement avec le reste de l’île beaucoup plus rural, pour ne pas dire archaïque dans certains endroits.
Gros coup de cœur également pour l’Ile des Pins.
On regrette de ne pas pouvoir y rester une semaine de plus car on n’a le sentiment d’être passé à côté de pleins d’endroits à voir.
Tant pis, cela nous fera une occasion pour y revenir un jour.
On vient également de se rendre compte qu’il ne nous reste qu’un peu plus de deux mois avant notre retour en France et comment dire il nous tarde pas du tout !!
Le temps passe à une vitesse quand on voyage.
Un Big up à Lionel pour son accueil et à tous ses potes et collocs rencontrés qui nous auront bien aidés et fait rire.